L'histoire de l'année 1805 - une chronologie de 1805
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Napoléon déclare au Conseil d'Etat : "Il n'y aura pas d'Etat politique fixe s'il n'y a pas un corps enseignant avec des principes fixes. Tant qu'on apprendra pas dès l'enfance s'il faut être républicain ou monarchique, catholique ou irréligieux, l'Etat ne formera point une nation ; il reposera sur des bases incertaines [...] et sera constamment exposé aux désordres [...]".(France)
Napoléon expose son plan naval dans une lettre à Ganteaume : Villeneuve ralliera de Toulon Gravina et ira rejoindre aux Antilles Missiessy pour y attirer les escadres anglaises, puis ils les gagneront de vitesse en regagnant l'Europe ; Ganteaume sortira de Brest et barrera la Manche pendant que Napoléon abordera l'Angleterre.(France)(S)
Napoléon déclare au Conseil d'Etat: "Je préfère voir les enfants d'un village entre les mains d'un moine, qui ne sait rien de son catéchisme et dont je connais les principes, que d'un demi-savant qui n'a point de base pour sa morale et point d'idée fixe... Un frère ignorantin suffit à l'homme du peuple".(France)(S)
Napoléon apprend à Boulogne que Villeneuve a fui vers Cadix. En colère, il comprend que son plan d'invasion de l'Angleterre devient irréalisable : il décide de marcher contre l'Autriche et en informe Talleyrand : "je change mes batteries... Ils ne s'attendent pas avec quelle rapidité je ferai pirouetter mes 200.000 hommes".(France)
Napoléon lance ses ordres de marche à ses "7 torrents" selon son plan : Bernadotte se portera de Hanovre sur le Wurzbourg ; Marmont, d'Utrecht sur Francfort ; Davout, de Bruges sur Mannheim ; Soult, de St-Omer sur Spire ; Lannes, d'Arras sur Karlsruhe ; Ney, de Montreuil sur Karlsruhe ; Augereau, de Brest sur Strasbourg.(France)(S)
L'amiral Nelson fixe, dans une note, la tactique à adopter contre la flotte franco-espagnole : organiser sa flotte, non pas sur une seule ligne parallèle à la ligne française, mais en 2 colonnes, commandées l'une par lui-même, l'autre par Collingwood, et de faire voile en direction du centre et de l'arrière de la ligne ennemie.(Royaume-Uni)
Napoléon remet la Grande Armée en marche : Murat et Lannes en avant garde sur la rive droite du Danube vers Vienne, Mortier avec un nouveau corps d'armée sur la rive gauche où se tient l'avant-garde russe du Gal Koutousov, Ney et Marmont vers le Tyrol et Salzbourg, Augereau vers le Vorarlberg.(Autriche)(S)
Napoléon prend ses 1ère mesures pour la bataille à venir : ordre à la cavalerie de simuler des fuites dans les engagements d'avant-garde pour donner à Koutousov l'impression que les Français ont peur, et l'inciter à occuper le plateau de Pratzen pour les tourner sur leur droite et leur couper la route de Vienne.(Tchèquie)(S)
Le corps d'armée austro-russe occupe Austerlitz. Napoléon recoit l'envoyé du tsar Dolgorouki qui réclame avec "jactance" l'évacuation de la rive gauche du Rhin et la réunion de la Belgique à la Hollande. Napoléon refuse mais Dolgorouki est convaincu de la victoire des coalisés (à son retour il déclare : "Napoléon tremblait de peur. J'ai vu l'armée française à la veille de sa perte. Notre avant-garde suffirait à l'écraser").(Tchèquie)
Berthier, au bivouac en avant de Brünn, distribue les ordres de Napoléon : à Soult de réunir ses troupes à l'abbaye de Raigerne, à Bernadotte de prendre la position du bivouac du Gal Caffarelli, à Caffarelli de prendre le bivouac de la division de grenadiers, aux grenadiers de se porter en avant de la butte sur la droite de la route, au 176è RI légère de prendre position au Santon, au QG de se transporter à la butte.(Tchèquie)
Des patrouilles de reconnaissance françaises remarquent que les Russes marchent plus au sud que prévu : Napoléon ordonne alors à Davout de gagner Telnitz, à l'extrême sud du champ de bataille, afin de stopper les Russes entre les villages de Telnitz et Sokolnitz, distants l'un de l'autre de 800m.(Tchèquie)
La Grande Armée (73k hommes répartis en 12 bivouacs) acclame Napoléon en allumant des feux de paille pendant plus d'1h. Il déclare : "C'est la plus belle soirée de ma vie; mais je regrette de penser que je perdrai demain bon nombre de ces braves gens.” Voyant ce spectacle, les Russes et les Autrichiens croient que les Français brûlent leurs campements, sûrs de leur défaite.(Tchèquie)
Le tsar Alexandre et l'Empereur François d'Autriche, aux côtés du Gal Koutousov légèrement blessé, assistent aux tentatives désespérées de celui-ci pour reprendre le plateau de Platzen. Les divisions Vandamme et St-Hilaire du Corps d'armée de Soult se maintiennent et rendent définitive la coupure de l'armée ennemie par le milieu.(Tchèquie)
Napoléon écrit à Champagny : "j'ai appris [avec douleur] que [...] Lalande professe [...] l'athéisme, principe destructeur de toute organisation sociale, qui ôte à l'homme toutes ses consolations et toutes ses espérances". Il lui enjoint de faire "interdire de plus rien imprimer" à Lalande par l'Institut, car l'athéisme "est destructeur de toute morale, sinon chez les individus, du moins chez les nations".(Autriche)(S)
L'Autriche signe la paix de Presbourg avec la France : elle cède la Vénétie, l'Istrie (sauf Trieste) et la Dalmatie au Royaume d'Italie ; le Vorarlberg, le Tyrol, Brixen, Trente, Passau, Augsbourg à la Bavière ; la Souabe autrichienne et Constance au Wurtenberg, le Brisgau et l'Ortenau à Bade ; mais annexe Salzbourg.(Slovaquie)(S)
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